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Volant meurtrier

  • Photo du rédacteur: Jean Benjamin Jouteur
    Jean Benjamin Jouteur
  • 5 mai
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 mai


« Je croyais que l’affaire était close.

Mais parfois, les morts vous rappellent à eux.

Et vous n’avez plus le choix. »






Il y a des morts qui dérangent. Et des silences qui font plus de bruit qu’un aveu. Moi, je n’oublie jamais les visages. Ni les accidents qu’on maquille en oubli.

Une femme meurt dans une communauté isolée, installée dans un vieux manoir breton. Suicide, dit-on. Mais pour le commandant Cartier, quelque chose ne colle pas. Elle connaît ces lieux. Elle connaît certains visages. Et elle n’a jamais cru aux histoires trop simples.
Ils sont plusieurs à prendre la parole dans ce roman. Chacun porte sa version, sa douleur, ses non-dits. Une vérité éclatée que seule l’enquête pourra rassembler… ou briser.
Volant meurtrier est un roman polyphonique et sensible, à la croisée du polar psychologique et du drame social.Une histoire de routes brisées, de culpabilités partagées… et de silences qui tuent.




Il y a des livres qui vous accrochent par l’intrigue. Et d’autres, plus rares, qui vous happent par leur mémoire.


Avec Volant meurtrier, Jean Benjamin Jouteur signe un roman noir qui déjoue les codes du genre : ni course-poursuite, ni énigme policière classique, mais une enquête intérieure, lente et implacable, dans les méandres d’un drame ancien.


Une femme est retrouvée morte. On parle de suicide. Mais le commandant Christine Cartier, gendarme à la rigueur glaciaire, revient sur les lieux. Car elle connaît cette femme. Elle connaît ce dossier. Elle n’a jamais vraiment tourné la page.


Construit comme une partition à plusieurs voix, Volant meurtrier donne la parole à des personnages profondément humains : témoins cabossés, survivants hantés, enquêteurs incertains. Ce roman polyphonique ne cherche pas le spectaculaire : il cherche la justesse. Et il la trouve. Par le biais d’un manoir communautaire étrange et fascinant, théâtre de tensions et de secrets, l’auteur interroge subtilement la culpabilité, la mémoire collective, et les violences ordinaires— en particulier celle, trop banalisée, de la route.


Mais ce qui frappe surtout, c’est la voix de Charlotte, jeune femme brisée par un mensonge, et celle d'un autre personnage que l’on suit dans l’ombre, jusqu’à un retournement aussi tragique que bouleversant. Rien n’est jamais tout à fait net dans ce roman, et c’est ce qui fait sa force.

Pas de héros sans faille ici. Juste des humains.Et une vérité qu’il faut gratter, gratter encore, jusqu’à la faire saigner.

Un polar profondément humain, entre silence, justice et rédemption.Et une question qui vous poursuit bien après avoir tourné la dernière page : Que devient la vérité… quand plus personne ne peut la dire ? (JP Vigne)



Un court extrait



Aujourd’hui, j’ai pris une décision et je ne pense pas que ce soit la bonne. Ça m’est égal, ça ne concerne que moi… Je t’explique.

 

J’ai laissé tomber l’appartement. J’ai quitté Inaya, mes études et surtout ce quotidien qui ne me ressemble plus. Et tu sais quoi ? Je n’ai rien dit à personne.

 

Nada !


J’ai simplement pris mes affaires, jeté quelques fringues dans un sac et, avec mes économies, je me suis acheté un vieux van, bleu et rouillé.

 

Lui et moi on se ressemble.

 

Je ne sais pas où je vais aller, mais je pars. Pas envie de rester là, pas envie de cogiter dans un endroit chaud et confortable. J’ai besoin d’être nulle part, de me paumer pour de bon.


Soit, je me retrouve, soit je m’efface complètement.

 

Donc, Elly, je pars !

 

Quelle destination ? Aucune. Juste une route qui défile, des paysages que je ne connais pas.


Une forêt, un étang, un château en ruines, un village, un pré, un bord de route.

Peut-être qu’au milieu de tous ces détours, je finirai par trouver quelque chose qui me ressemble. Ou peut-être que je ne trouverai rien du tout.

Ça m’ira tout aussi bien, puisque je ne cherche rien de précis.

D’accord, c’est vrai, ce n’est pas la vie d’aventure dont on rêvait enfant, toi et moi. Mais c’est tout ce qu’il nous reste…

 

Pardon, lapsus révélateur… C’est tout ce qu’il me reste.

 

Pour résumer, je vais rouler jusqu’à ce que je me sente aussi vide que mon réservoir.

Peut-être que cette solitude cessera alors de me taquiner.

Peut-être qu’au bout du chemin, je ressentirai quelque chose de nouveau.

Peut-être que, en me perdant dans nulle part, j’entendrai ta voix, un signe, quelque chose qui me rappellera comment on s’y prend pour respirer un bol d’air pur.

 

Alors voilà, je pars. Loin de tout. Loin de moi. Tu me suis ? De toute façon, c’est comme quand on était gamine et que je t’embarquais dans des plans pas possibles… t’avais pas trop le choix.

 


Présentation de l’extrait – Dossier spectacle "Volant meurtrier"


Le roman Volant meurtrier puise ses racines dans un spectacle de théâtre interactif créé par la Compagnie Effet-ACT. Pendant plusieurs années, ce spectacle percutant a été présenté dans les lycées, les facultés, mais aussi en représentation tout public, sensibilisant des milliers de spectateurs aux dangers de la route.



Conçu comme un témoignage vivant, Volant meurtrier retrace l’histoire d’un accident de la route meurtrier, mis en scène à travers des saynètes percutantes, entrecoupées de moments d’échanges et de débats avec le public. Le spectateur devient alors témoin, parfois même acteur, dans une réflexion partagée autour de la violence routière, des conséquences humaines, et de la reconstruction après le drame.


Ce spectacle, ancré dans le réel, a permis à de nombreuses personnes d’exprimer leurs propres expériences, ouvrant ainsi un espace rare de parole et de partage.

Le roman éponyme s’en inspire librement, pour explorer, sous un autre angle, les silences, les secrets, et les chemins tortueux de la mémoire.





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