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Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Le village aux fleurs — de Gwénaëlle Fradet


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Ou la lire

Salut les indés !


Ce bouquin est un coup de cœur, vraiment. Mais je ne le résumerai pas pour la bonne raison qu’il est des histoires que l’on ne peut raccourcir. Et puis, le résumer serait soit trop en dire, soit en dire pas assez.

 

En vérité je vous le dis, comme aimer le répéter je ne sais plus qui : le réduire à quelques phrases serait en quelque sorte le trahir, ou tout au moins le priver de toutes ces sensations diverses et variées que l’on peut ressentir en effeuillant ses pages.

 

Donc, pas de résumé…

 

Et pas d’objet à vous révéler non plus.

 

OK, je vous entends penser : « vraiment, cette chronique ne va pas m’aider à me faire une petite idée sur le contenu de cet ouvrage »

 

C’est vrai et je suis désolé pour ce manque d’information. Mais il s’avère bien trop difficile d’indiquer l’objet de ce roman.

 

En fait, il en a plusieurs. Et surtout, de chaque thème qu’il aborde, il en explore son contraire.

 

Il parle de la mort… Tout en offrant une leçon de vie.

 

Il traite du désespoir… Tout en sublimant l’espoir.

 

Il émane de lui une profonde tristesse… Mais une profonde tristesse qui parvient à se teinter d’euphorie… Pas exactement une tristesse heureuse. Plutôt, un cheminement… Un parcours de fin de vie progressant à tâtons vers une autre forme de bonheur…

 

C’est une histoire souvent noire, souvent sombre, mais qui prend la forme d’un mur que l’auteur a recouvert d’une peinture blanche et lumineuse. Un mur très ancien, en ruine, abîmé, écroulé même, mais qui, au fil du récit, se tapisse d’un manteau de fleurs.

 

Est-ce un conte ou une histoire vraie… s’agit-il d’un rêve ou d’une réalité si surprenante et si belle que l’on préfère refuser d’y croire de peur d’être déçu au réveil ?

 

Ça, c’est à chaque lecteur de trouver sa réponse… Nous n’avons pas tous les mêmes rêves et bien souvent nos réalités diffèrent en bien des points.

 

Pour en dire un petit peu plus, tout en rajoutant une dose de mystère… Je formulerai deux des questions que Dame Gwenaëlle nous pose :

 

« L’être humain peut-il choisir ce qu’il deviendra après sa mort ? »

 

« L’amour absolu pourrait-il être une porte sans battant ni serrure, donnant accès à un monde fleuri que seuls quelques élus peuvent rejoindre ?

 

Oui, je sais, ce sont des questions hautement existentielles et je vous invite à lire ce bouquin afin de découvrir les réponses qu’il propose.

 

Un rapide commentaire tout de même sur le style d’écriture. Il est personnel et d’une réelle qualité. Avec une sensibilité qui lui est propre, associée à la précision d’un peintre réaliste, l’auteure parvient à nous plonger dans tous les paysages qu’elle dépeint pour nous… Comme emportés par la magie des mots, nous accompagnons le personnage principal dans sa quête. Pas comme des voyeurs, plutôt comme des amis proches que l’on aurait invités à assister en silence au parcours initiatique d’un vieil homme qui, dans le huis clos de son existence, retrouve l’envie d’espérer…

 

Je ne vous en dis pas plus, à vous de rêver !

 





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Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire (Victor Hugo)



 







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