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Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Théâtre participatif

Dernière mise à jour : 21 mai 2020

Des maux en actes

25 années de scènes participatives


Cet ouvrage est un condensé de mon expérience du théâtre d'intervention sociale, outil de dialogue qui amène les participants à vivre des expériences imaginées mais réalistes (Jeux de rôle, saynètes reconstituées, situations vécues). L’un des objectifs de cette technique est de proposer aux participants un chemin expérientiel de transformation et de croissance en favorisant tout à la fois les ressources personnelles de chacun et celles du groupe.

Se lisant à la façon d'un témoignage, le récit s'inspire d'événements vécus, non pas lors d'une seule séance, fort heureusement, mais au cours d'un grand nombre de représentations. Tout en racontant en détail (et parfois avec humour) le déroulement complet d'une journée de représentation assortie de quelques anecdotes, je propose une approche de la méthode qu'en 25 années de tournées de scènes participatives, j'ai mise au point. Cet écrit s’adresse aux comédiens, metteurs en scène, animateurs, éducateurs… mais aussi à toute personne intéressée par la pratique du théâtre outil et par les techniques d’animation



Quelques commentaires de lectures, cliquez sur les liens



Un court extrait pour vous mettre en appétit !


La meute est lâchée !


          L'amphithéâtre, qui depuis ce matin jouissait d'une quiétude monacale, se colore brutalement d'un panel sonore nuancé d'une pléthore d'onomatopées aussi diverses que variées… Un amphithéâtre est loin d’être le meilleur endroit pour recevoir ce type de séance !

Les spectateurs sont serrés, les déplacements chaotiques, quitter son siège pour se rendre sur le plateau se transforme en véritable parcours du combattant.

.../...

Une centaine d'adolescents investissant une salle de spectacles, c'est un bruyant compromis entre l'atmosphère « criée du vieux port », à condition toutefois de remplacer l'accent provençal par le « j’cause banlieue »,et l'ambiance expressive d'un après match de foot confrontant deux équipes de hooligans supportant des clubs opposés. : Tout est dans la retenue et l'échange amical (!)

Premier challenge : Ramener le calme. Pas toujours simple. Cette technique du« vous pourriez faire un peu moins de bruit »s’acquiert avec l’expérience…Cependant, un bon moyen de ne pas avoir à « ramener le calme », consiste à éviter de le perdre…




Et pour finir, un article de presse.


Et un seconde extrait -


De sa voix de robot nippon, l'accent en moins, madame GPS nous prévient : « Vous / êtes arrivés / à destination !»

Regard balayant de l’équipe… Voici le théâtre de nos futurs exploits… Tout y est !

- Les cohortes de jeunes gens regroupés en meutes et franchissant sans conviction un portail digne de fort Knox. Ça s’interpelle, ça chahute, ça clope, ça s’embrasse à pleine bouche, ça pianote sur son Smartphone.

- Les préfabriqués en forme de blockhaus, les bâtiments défraîchis, la cour goudronnée hérissée de panneaux de basket-ball sans filets et de cages de football tordues.

- Le tas coloré de sacs dispersés sous les préaux .

- Enfin, informant le visiteur qu’il pénètre dans un lieu républicain, l’indispensable drapeau bleu/blanc/rouge qui ne flotte pas au vent, avec à ses côtés le visage aseptisé d’une Marianne éteinte accolée au logo du conseil régional local…

Pas de doute, nous sommes bien arrivés à destination ! C’est glauque comme un lycée de Province !

Sans un mot, Didier s’extirpe du véhicule… Il va fumer sa clope quelque part sur le trottoir… Depuis déjà de nombreuses années, interdiction de fumer à bord !

Gabrielle lance un : « Bon, j'y vais ! » résigné. Feuille de route à la main, elle sort à son tour du minibus et s’éloigne. Chaque comédien, en plus de son travail scénique, se voit souvent confier une tâche complémentaire. Auprès de nos clients, Gabrielle joue le rôle d’ambassadrice. Elle part se mettre en quête de notre contact au sein de l’établissement. Cette démarche peut se révéler rapide, mais elle peut aussi se transformer en « Plan galère », tout dépend de la structure d'accueil, de ses qualités d'organisation, de ses capacités à communiquer, du sérieux et de la motivation dont elle fait preuve.

Et aujourd'hui ce n'est pas gagné










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