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  • Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Anna Blankitova (les deux tomes de Philippe Blanchet

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Je croque aujourd’hui le désopilant auteur Philippe blanchet.


Au programme deux ouvrages qui valent le pesant de filet de thon, le secret d’Oulan-Bator, suivi de son deuxième opus, profondeur critique !


Tout d’abord, mettons en exergue le côté captivant, voire franchement additif de ces deux bouquins. L’auteur joue avec nos nerfs et peut être même avec les siens. Tant et si bien que l’on se surprend à s’accorder quelques pages, à des heures indues, en plein cœur d’un emploi du temps non dédié à la lecture, tout ça pour grappiller quelques explications supplémentaires. Explication, le mot est lâché. Le premier opus laisse place à quelques questionnements… Avide de révélations, le lecteur se jette dans l’opus deux, animé par cette volonté farouche de comprendre. Disons-le, il bouscule son agenda journalier afin de percer le mystère…


Mais voilà, non seulement le deuxième tome ne dévoile rien, mais en plus il en rajoute une couche plus épaisse encore que l’ozonosphère. Le lecteur est perdu, nageant lui aussi dans des eaux plus troubles que celles d’une grotte immergée. Il se dit : « Voici l’alternative, soit dans ma hâte de lire j’ai laissé passer moult détails élucidant, ce qui m’a rendu aussi clairvoyant qu’un poisson cavernicole, soit, l’auteur planche déjà sur un tome trois qui éclairera de ses lumières l’obscurité des deux premiers », mais existe une autre hypothèse qui n’est pas sans rappeler ces magnifiques films que l’on a adorés sans vraiment les comprendre, je citerai pour exemple Shutter Island, Inception, Interstellar, premier contact, Mulhollande Drive… Ou encore des séries comme l’étonnante « Lost » dans laquelle même les réalisateurs se sont perdus. Parfois, il convient de ne pas bouder son plaisir en cherchant à comprendre… Le monde est plein de mystères et il serait bien moins passionnant si ça n’était pas le cas… Sérieux… Si un gars en blouse blanche venait me divulguer par A + B le pourquoi rationnel de l’énigme du triangle des Bermudes, des soucoupes volantes ou des fantômes du château de Hever, je crois que je lui en voudrais à mort.


Restent donc les qualités indéniables de l’écriture, du style, de la mise en vie des personnages, des situations, du suspens, de la documentation, des descriptions, de l’action, de l’humour toujours présent… C’est simple, rien à jeter.


Un détail intéressant qui plaira aux féministes… Dans l’opus 1 (mot phare : « Action ») ce qui s’annonçait depuis longtemps est arrivé… James Bond, n’est plus, le fameux héros, genre mec viril, tombeur de femmes, écossais pur et dur, vaguement misogyne, bossant pour Sa Majesté la reine d’Angleterre a été remplacée par une poupée russe aussi belle que dangereusement douée, œuvrant pour Son Altesse le tsar Poutine en personne. Un petit mot de l’opus deux (mot phare « onirique ») après avoir été emporté dans des prémisses dignes d’un Blockbuster hollywoodien haletant, le lecteur se retrouve dans… oups ! Les personnages eux-mêmes n’en savent strictement rien, alors ce n’est pas moi qui pourrais vous le dire. Contentez-vous de lire ces deux bouquins. Vous passerez un bon moment si vous acceptez de laisser de côté votre fâcheux penchant cartésien.




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