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  • Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Enchantée de Jean François Leger


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Salut les indés.


Enchanter… Comment interpréter ce mot aux mille facettes ?


Enchanté : Comme celui qui détient un pouvoir d’enchantement ? Vous connaissez tous l’enchanteur Merlin.

Enchanté : Comme : « Oh comme je suis content »

Suivi du : « Oh, comme je suis enchanté de faire votre connaissance » ?

Enchanté : Comme quand j’étais petit garçon, je repassais mes leçons en chantant. Eh oui, la vie est bien plus belle lorsqu’elle est chantée.

Enfin, Enchanté : Comme ces mondes de la pensée magique qui nous ramènent dans l’univers enchanté et merveilleux des tout-petits.


Ça en fait des enchantés… Désenchanté en deux mots, mais aussi en un seul.


Désenchanté comme celui qui a égaré son enthousiasme et ses illusions.

Désenchanté comme cet objet qui a perdu son caractère illusoire, son charme et son attrait.

Désenchanté comme ce personnage à qui l’on a volé ce mystère qui lui était prêté par la voie de l’imaginaire, du souvenir ou de l’amour.


Enchanté, désenchanté… Le dernier bouquin de Jean François Léger, c’est un peu de tout ça à la fois.


Un enchantement désenchanté.


C’est aussi des questions.


Qui est-Elle ? Elle avec un E majuscule. Une fille de rien ? Une princesse ? Une victime, une déesse… À moins qu’elle ne soit qu’une simple apparition. Un fantôme d’amour dans la tête de celui qui croit l’avoir rencontrée.


D’Elle nous suivons les aventures… Ou plutôt, d’Elle, nous suivons le calvaire. Chemin de croix d’une très jeune fille enchaînée par les horreurs, les atrocités et les injustices que l’existence peut engendrer parfois.


Pourtant il subsiste un espoir, une perspective de bonheur dans un futur sans doute lointain. En tout cas, on veut y croire.


Qui est Ysser ? Ce grand garçon un peu naïf qui ne cesse de rêver d’Elle sans même la connaître. Il ne sait rien d’Elle… Il ignore même si elle existe. Et pourtant il court après cette image qu’il pense avoir aperçue. Il veut comprendre, il veut savoir… Et tant pis si sa vie bien réglée s’en trouve toute bouleversée. Quand on pressent l’imminence d’un monde enchanté, on ne peut l’ignorer… Alors on cherche une porte qui nous permettra d’y rentrer. C’est seulement après que l’on se demande s’il existe une issue de sortie… Et ça, seul Jean François Léger le sait.


L’auteur nous entraîne dans un univers imprécis… En lisant, on marche sur des sols mouvants, se dérobant sous nos pas de lecteurs. Rien n’est vraiment défini. Où se situe le réel ?


Cauchemar ? Rêve ? Réalité ? Surnaturel ? Transmission de pensée ? Coïncidence entre les pensées de deux personnes ? Télépathie amoureuse ? Réincarnation ? Âme sœur ? On cherche les frontières entre imaginaire et tangibilité. On ne peut aider Ysser, on est tout aussi perdu que lui. Alors on le suit, espérant une issue heureuse… Pour lui, comme pour Elle. Cette jeune fille devenue femme sans nom qui nous bouleverse tant.


Car ce bouquin est aussi un réquisitoire… Un vibrant « J’accuse » dénonçant l’inqualifiable traitement réservé à des êtres humains dont le seul crime est d’être née femme.


C’est insupportable. Et l’on a du mal à croire que de telles choses puissent encore arriver presque sous nos yeux… Et pourtant, ces choses existent… Et Jean François Léger, avec talent, poésie et originalité, nous les montre du doigt.


Difficile d’être « Enchanté » par ce que nous découvrons… Mais il n’empêche que c’est un bouquin qu’il faut lire.


À bientôt pour de nouvelles aventures enchanteresses




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Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire (Victor Hugo)



 







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