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Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Immortelle Tourmaline de Sylvie Grignon


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Salut les indés. C’est avec un plaisir non simulé que j’ai retrouvé la commissaire Victoire Guinot, une femme flic au caractère affirmé, dont les coups de gueule et les fous rires, sont aussi célèbres dans les nichoirs de la maison poulaga que son intuition légendaire, sa clairvoyance réputée et son illustre discernement.


Quoique, dans cet opus, elle se fasse un peu voler la vedette, voire la médaille de la fliquette la plus perspicace, par deux autres enquêtrices, des copines à elle, disposant d’une jugeote tout aussi affûtée que la sienne.


Cette nouvelle investigation policière, orchestrée par l’excellente Sylvie Grignon, met donc en scène un trio de femmes détectives, aussi belles que douées. Des drôles de dames, oui ! Mais qui ne travaillent pas pour un millionnaire anonyme nommé Charlie. Gendarme ou officiers de police judiciaire, elles œuvrent pour le bien de la collectivité et leur modeste salaire de fonctionnaires ou de militaires provient des fonds publics… C’est-à-dire de vos impôts.


À « nos anges de Charlie », titre américain de la série « drôle de dames », Sylvie Grignon, leur patronne narratrice, ne cesse d’imposer de nouvelles enquêtes franchement glauques quoique divertissantes pour le lecteur. Nos ladies détectives finiront-elles par se rebeller ? Je l’ignore.


Quoi qu’il en soit, l’ex-taularde du quai des Orfèvres préférerait sans doute enquêter sur de gentils petits meurtres entre amis, ou bien suivre la piste d’un Arsène Lupin gentleman cambrioleur, ou encore couvrir la cavale d’un malfaiteur sans haine ni violence, disciple d’Albert Spaggiari…


Mais voilà, non seulement la carrière de la glorieuse commissaire est parsemée de psychopathes totalement déjantés auprès desquels Hannibal Lecter pourrait passer pour un enfant de chœur, s’il n’était pas si dérangé et passablement cannibale, mais en plus notre Julie Lescaut version berrichonne semble abonnée aux puissants tout aussi véreux que dépravés, qu’ils soient politiciens pourris ou hommes d’affaires malsains.


Oui, il y en a quelques-uns… Et pas seulement dans le monde de la fiction. Et ça possède le don de la mettre dans une rogne terrible.


Il faut dire que nos aliénés tueurs ne chôment pas. Au pays des cailloux, ça immole à tour de bras. Oui, vous avez bien lu, « au pays des cailloux », car en plus, d’égorger, de décimer, d’exterminer, bref d’écharper facétieusement, nos joyeux lurons pourvoyeurs de victimes en tout genre font une véritable fixette névrotique sur les pierres thérapeutiques… Tourmaline, obsidienne… Ils en distribuent en veux tu en voilas… Une singulière manie qui a pour effet de surprendre, mais surtout d’agacer plus encore notre commissaire qui depuis qu’elle a déserté la capitale préfère de loin la culture des tomates bio aux minéraux rares à vertu curative.


L’enquête de nos trois fliquettes est trépidante, à rebondissements, compliquée à souhait et richement argumentée. On les aime, nos héroïnes, et on se plaît à détester les méchants, il faut dire qu’ils sont puissamment insupportables et totalement infréquentables. L’autrice réussit également ce tour de force nous amenant, sinon à pardonner, mais tout au moins a comprendre le mobile motivant l’assassin qui, contrairement à Monsieur Smith, n’habite pas au 21, ce serait trop simple. Et dame, Sylvie, ne donne pas dans la simplicité. Elle aime embrouiller ses lecteurs et y parvient fort bien.


Donc, pour résumer cette désopilante chronique, encore un bon thriller sanglant à l’actif de notre Mary Higgins Clark, version gauloise. Comparaison osée ? Oui, peut-être, mais comme vous le savez, moi je dis ça, je dis rien, et puis c’est à vous de voir…


À bientôt les indés pour une nouvelle enquête aux couleurs d’agate bleue ou pourquoi pas, soyons fous, d’opale noire voire, au diable l’avarice de jaspe sang-de-dragon.








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Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire (Victor Hugo)



 







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