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  • Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Itinérance de Franck Esposito

Dernière mise à jour : 26 août 2020

Faites vos valises et prévoyez l'anti-moustique.


Une nuit presque blanche pour tout un récit d'une vie bien remplie.


Bon, il faut reconnaître que les conditions d’apprentissage étaient favorables. S’initier par la lecture à la moiteur étouffante des nuits de Ceylan, très bien décrite dans ce bouquin, alors qu’étendu sur un drap qui colle, l’on baigne dans la chaleur étouffante d’une nuit d’été caniculaire, prédispose le lecteur à éprouver certaines sensations endurées par le héros.


Impossible de dormir, il n’y a plus qu’a bouquiner en s’identifiant au personnage principal.


Un personnage au destin qui n’est pas sans rappeler celui de certains grands capitaines d’industrie français, paternalistes et humanistes, soucieux de leur personnel, aventuriers géniaux, vrais patrons et meneurs d’hommes, partis de presque rien pour bâtir un empire, je citerais pour exemple Monsieur Paul Ricard (qui d’ailleurs était d’origine Marseillaise comme l’auteur de ce roman : Franck Esposito) qui mena une vie passionnante digne d’être racontée.


Pour en revenir au livre, l’écriture est fine, riche, précise et surtout, par la magie des mots, à chaque description, elle fait mouche, parvenant à engendrer dans le mental du lecteur, images, sons et senteurs dépaysantes. On s’y croirait : Lecture et imaginaire font parfois très bon ménage quand un magicien de la langue sait les marier.


Il y avait matière à écrire un pavé de six ou sept cents pages, voire une saga. L’auteur a choisi un format plus court, développant les premières années d’itinérance de son personnage puis, résumant presque son ascension et sa fin.


Le problème des liseuses repose dans le fait que l’on n’ignore souvent le nombre de pages qu’il nous reste à vivre en compagnie des personnages, à moins d’enclencher l’horrible application « pourcentage du livre lu », ce que je ne fais jamais.


Ainsi lorsque apparaît le mot « épilogue » sur certains ouvrages, je marmonne espérant ne pas être entendu par l’auteur :


« Enfin terminé, pas trop tôt, je m’endormais ! »,


Alors que sur d’autres, comme sur "Itinérance"  je m’exclame :


« Quoi ? C’est déjà fini ? Mais j’ai pas du tout envie de dormir ! »


Alors j’ en veux un peu à l’auteur d’avoir choisi de passer sous silence tant de choses vécues par les protagonistes qu’il aurait su si bien me raconter. Je ne reste pas sur ma faim, j’ai simplement encore faim de cette histoire, de ces aventures, de ces personnages, de ces descriptions, de ces pays exotiques, de cette époque si riche en événements qu’ils soient dramatiques, passionnants ou puissamment épiques… En un mot, faim de voyages.


Ce livre est une réussite qui pourrait être complétée par un « Itinérance d’un retour préalablement résumé ».


Moi, je dis ça, je dis rien !


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