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Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

L'impossible amour de JeF Pissard

Dernière mise à jour : 1 févr. 2020

Ah Bon Dieu, si l'on était deux !

Une chronique sociale utile et actuelle qui pose de vraies questions


   

« Moi qui suis le jeune curé De la paroisse abandonnée, Là-bas, au flanc de la montagne. Moi qui n'intéresse personne Pas plus les Cardinaux de Rome Que mes paroissiens qui se damnent. »


Ça commence comme la célèbre chanson de l’année soixante-treize, « Le Curé » de Sardou, ça finit par…

Je ne l’avouerai que dans l’intimité d’un isoloir clos et le prêtre qui m’entendra sera tenu par le secret de la confession.


Cependant je ne pense pas dévoiler quoi que ce soit en citant également ce très beau film de Denys de La Patellière : « Prêtres interdits ». Sans doute méconnu du plus grand nombre sauf des cinéphiles comme moi, sorti la même année que la chanson citée plus haut et superbement interprété par l’excellent Robert Hossein, ce long métrage raconte une tendre histoire d’amour interdit.


C’est un film émouvant, incroyablement bien interprété, implacable, poétique pour la pureté des sentiments qu’il dépeint, violent par la dureté de ce qu’endurent devant nous ces deux êtres dont l’unique faute est de s’aimer.


Doivent-ils craindre un châtiment humain ?

Doivent-ils redouter un châtiment divin ?


Que le mot « Interdit » peut être laid, parfois ! Surtout lorsque nous l’évoquons nous-même afin de bannir nos propres actions. Dans ces instants que nous connaissons tous nous risquons fort de déclencher ce que l’on nomme « une prophétie autoréalisatrice ».


A force de craindre que quelque chose d'innommable nous arrive, cette chose finit pas nous arriver par la simple force de notre pensée.


Je ne prétends pas que l’auteur du bouquin s’est inspiré de ce film, surtout pas ! Je soutiens simplement que tous les adjectifs que je prête à l’œuvre cinématographique : « Tendre, poétique, émouvant, implacable, pur » conviennent parfaitement au bouquin de JeF.


On peut tout de même rajouter le mot humour. Car ce bougre d’amuseur, en plus de nous soutirer des larmes, parvient à nous faire sourire.


Le petit patelin qu’il nous dépeint est parfaitement présenté. On s’y croirait. On les voit, on les entend même tous ces braves gens. Ils existent. Les chanceux vivant encore  dans des villages ou des petites villes les rencontrent chaque jour. Chaque jour, ils entendent les mêmes vannes, ils pratiquent les mêmes activités associatives ou militantes. Ils se rendent à la salle des fêtes du coin, histoire d'applaudir la Jeanne ou le Bastien qui jouent dans la troupe de théâtre amateur  du patelin. 

Le spectacle n'est pas forcément de qualité, mais au terme du dernier acte, les bières sont fraiches et on se marre bien entre copains.


JeF, vous avez écrit une chronique sociale utile et actuelle, posant une vraie question. Cette même question que posait Sardou dans les seventies : « Ah Bon Dieu, si l’on était deux ? » Au fait saviez-vous que le célibat des prêtres n’est qu’une histoire de gros sous et que pendant 1 000 ans, hé oui, ils ont pu se marier. 



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