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  • Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

L'ombre de Comenius de Agneta Gerson

Un essai transformé


Cet ouvrage est un roman intelligent et palpitant.


 J’avais émis de légères réserves à propos du tome I, le second opus les a balayées.


Pour parler en rugbyman averti je dirai que si le livre premier fut un coup d’essai, force est de constater que le deux, avec brio l’a transformé. Habilement parfumé d’un arôme psycho fantastique, saupoudré d’une fine couche de romance, ce thriller scientifique réunit tous les éléments permettant de tenir les pauvres lecteurs que nous sommes en haleine.


"Au diable le réveil, se dit le possédé, son livre à la main, il est minuit ? Tant pis, endors toi chéri(e) je boucle mon chapitre… Et puis zut, encore quelques pages, je finis ce paragraphe, je tiendrai bien jusqu’à une heure du matin, je ne puis décemment laisser la malheureuse Charleen dans une telle situation sans tenter de l’assister ne serait-ce que par la modeste puissance de mon intérêt pour ses aventures".


Pas de temps mort, pas de longueur, mais pas d’action pour l’action non plus. Ça file, ça roule, tout est sur rail et parfaitement contrôlé. Il y a des pauses, des instants intimistes, des moments de réflexion, des personnages en quête d’eux-mêmes. Une once de scènes glauques, il faut bien effrayer. Quelques cadavres parfois, il faut bien délester… Sans blaguer, cet ouvrage est un roman intelligent. L’intrigue est forte, les personnages sont complexes. C’est propre et l’on imagine très bien quelques stars hollywoodiennes défendant l’histoire, menée tambour battant par un réalisateur spécialiste du genre et amateur de courses-poursuites… Suspens, charme et dépaysement sur grand écran, ça marcherait du tonnerre au box-office !


"Une mission pour vous 007 ! ", d’ailleurs Charleen a tout d’une James Bond girl… Mignonne, intelligente, courageuse… Et bien sûr à secourir. Quant à Simon, il pourrait s'appeler James, "James Bond". Vous savez ? celui qui les emballe toutes à la fin !


D’accord, je regrette un peu que la piste fantastique amazonienne, forte alléchante avec tout son panel de personnages secondaires, ne soit pas plus exploitée. Mais il fallait faire des choix. Et puis, tout le monde sait qu’un film de deux heures nécessite parfois dix heures de rush ? C’est le fameux « coupé au montage » si redouté des comédiens. (Et je sais de quoi je parle !)


"Combien de comédiens, combien de figurants, qui sont partis joyeux pour d’importants tournages, dans ce morne horizon se sont évanouis !

Combien ont disparu, dure et triste fortune ! Dans un écran sans fond, sur un banc de montage obscur".


Vivement la version longue. Nos Amazoniens feront une plus complète apparition. Je découvrirai qui était vraiment la bête.


Bon ! Humour mis à part, j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai ouvert le bouquin sans penser à rien, je ne l’ai lâché qu’une fois le mot fin digéré… Donc à vos liseuses, on respire un bon coup et on se lance sans peur et sans reproche dans l’aventure ! Si votre lampe de chevet dérange votre compagne ou compagnon, qu'il aille dormir dans le salon !





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