Voir la chronique
Ou la lire !
Entre utopie et réalisme
J’ai lu, les cyboms, de l’excellent deuxième tome de la saga des épureurs commis par la non moins excellente auteure de choc et de charme, j’ai nommé Meg Guillermet… Ne reculant devant aucune bizarrerie excentrique, je vais me la jouer chroniques familiales.
Ha ! Comme Papa et maman étaient fiers de leur progéniture ! À toute la famille réunie pour l’occasion, ils avaient annoncé… La candidature de notre petite a été retenue. Elle a été admise aux épreuves de sélection. Bientôt, à n’en pas douter, elle appartiendra à ce prestigieux corps d’élite, celui des épureurs…
- Mais qu’est-ce que les épureurs ? s’était inquiétée mamy Germaine ?
- On ne sait pas trop, avait admis son fils, père de la future héroïne, mais réjouissez-vous, car c’est une bonne nouvelle.
Oui, mais voici venu l’époque de l’opus deux qui pourrait se résumer par ce constat : « L’avenir, c’était plus beau hier ».
Un jour d’été, on part à la guerre avec la fleur au fusil… Un soir d’automne, certains reviennent meurtris à vie… D’autres ne reviendront pas.
Bref ! Aujourd’hui, papa et maman sont inquiets. Leur fillette a grandi, leur fillette a changé ; leur fillette s’est endurcie. Exit le temps de la naïveté et des pétales de rose dans les cheveux. L’ennemi est à nos portes, un ennemi dur et implacable… La nouvelle recrue est prête à les combattre… Prête à se sacrifier. Mais, qui sont les méchants ? Est-elle absolument certaine d’appartenir au clan des gentils ?
Tous les jours, les parents affolés appellent leur fille, mais cette dernière ne répond pas, ou presque jamais. Comment pourrait-elle avouer à ses parents aimants et confiants que le poids de la mission qui lui a été confiée est vraiment très très lourd à porter.
Pourtant, alors qu’elle s’apprête à réaliser ce pour quoi elle a été formée, combattre ce que sa hiérarchie considère comme étant le mal, elle se décide a appelé, s’agit-il d’un entretien d’adieu ?
- Papa, Maman, ma vie est menacée. Il faut que vous sachiez, je ne joue plus à fort Boyard, à kolanta, à la chasse au trésor… Une fois le soldat entraîné, il passe à l’action. Terminé les simulations et les épreuves sans réel danger. Fini la théorie. Je suis à présent dans la vraie vie. Le tome I que vous aviez applaudi pour sa quête de générosité n’était qu’une mise en bouche agréable et rassurante. L’envieuse admiration que je ressentais pour les aînés depuis longtemps incorporés et qui avait pour mission de me former s’est dissipée… Ils m’apparaissent à présent tels qu’ils sont réellement… Ils sont comme moi, imparfaits, faillibles, avec leur peur, leurs angoisses leur fêlure, leurs échecs et leur humanité. Il faut que je fasse avec, ça me rassure, mais aussi ça m’effraie ! Malgré le cataclysme, la guerre où… Je ne sais pas bien, l’humanité, finalement, n’a guère changé… Violence course au pouvoir, lutte pour le territoire, intrigue, injustice, inégalité, dictature, elle est archi-prête a reproduire ses erreurs d’hier. Ma tache, tenter de rendre notre monde meilleur, s’avère être un travail harassant à la finalité plus qu’incertaine… Je ne devrais pas vous l’avouer, mais je reconnais ne pas être convaincue de détenir les clefs d’un monde parfait.
Elle raccroche. Sa mission commence. Je vous conseille d’en prendre connaissance. Fin de la chronique familiale.
L’une des grandes qualités de ce bouquin, c’est de nous permettre d’espérer des lendemains qui chantent tout nous avertissant que la partie est loin d’être gagnée. Comme ses héros, comme son histoire, Meg l’auteure, a mûri, elle a grandi. Son optimisme s’est teinté de réalisme. La dystopie qu’elle nous propose pourra sans nul doute devenir Saga, celle de l’être humain du futur tentant de se réinventer une société au sein de laquelle il pourra pour survivre. Saura-t-il fonder une société humainement parfaite. Un texte futuriste, utopique, mais qui demeure d’un réalisme presque angoissant. La sécurité d’un peuple impose t--elle pas le totalitarisme de ses dirigeants ? La question est brûlante d’actualité. Meg interroge, Meg s’interroge, elle n’impose pas ses réponses.
Demain nous dira ce que l’homme deviendra
Comments