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Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Lettre ouverte à Madame "Pas contente" de "La voix-off"


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Salut les indés, une chronique un peu spéciale aujourd’hui, d’ailleurs ce n’est pas une chronique, mais un droit de réponse que je m’accorde. Tout d’abord, je vous lis une partie d’un message que je viens de recevoir par Messenger de la part d’une lectrice que nous appellerons Madame « pas contente ».


« Cher monsieur voix off, après avoir lu votre chronique sur xxxxxx je l’ai acheté en format numérique pour le lire ».


C’est bien. Mais, chère madame, mais était-il vraiment utile de préciser que vous aviez prévu de le lire ce livre, on se doute bien que vous n’aviez pour intention de le faire cuire ce qui, je vous l’accorde, aurait été un exploit étant donné son format numérique…


Bref ! Permettez que de votre missive je poursuive la lecture.


J’ai détesté ce livre, il est mal écrit, pas intéressant et en plus il y a des fautes d’orthographe. D’ailleurs j’ai abandonné sa lecture après en avoir lu la moitié.


Je compatis… Quel dommage d’avoir investi 2,80 € dans un bouquin numérique pour finalement n’en consommer qu’un euro quarante. Vous devez être révoltée. Avez-vous pensé à vous faire rembourser la moitié de votre investissement ? Ce ne serait que justice. Dommage que votre lettre soit gratuite, j’aurais pu moi aussi exiger une indemnisation en invoquant les mêmes raisons. Mais bon moi j’ai pris la peine de la lire intégralement.


Tant pis je reprends.


« Vous avez encensé cette romance alors qu’elle est “nul”…


Encenser ! Dites-moi, vous en avez du vocabulaire. Par contre, le mot romance étant feminin, "nul" prendra deux L et un E… Faute d’inattention, je vous l’accorde. Je poursuis


“Je me demande combien les auteurs vous payent pour que vous soyez toujours si gentil avec eux dans vos chroniques. J’ai vérifié. À chaque fois vous prétendez avoir aimé le livre dont vous parlez… À se demander si vous les lisez vraiment”..


Ce chapitre appelle plusieurs réponses.


Lis-je vraiment les livres que je chronique ? Au risque de vous décevoir chère madame, la réponse est oui. Mais, je le reconnais, il est des ouvrages que je ne termine pas… Et, ceux-là, je ne les chronique pas.


Il est également des bouquins qui ne me plaisent pas, qui me rebutent, dans lesquels je ne me retrouve pas, qui m’ennuie tellement que je les oublie sur ma table de nuit, ceux-là aussi je ne les chronique pas.


Si parfois il se passe des semaines voire des mois avant que je ne ponde une nouvelle chronique de la voix off, c’est pour la simple et bonne raison que je commente exclusivement les livres que j’ai appréciés.


Eh oui, je lis bien plus d’ouvrage que je n’en chronique, car je ne suis pas une entreprise de démolition littéraire. Le fait que je n’ai pas aimé un texte ne signifie pas qu’il est mauvais.


Étant moi-même auteur, je refuse de commettre des articles qui, excusez-moi, se révéleraient aussi désagréables, inutiles et insipides que ce message que vous avez eu la délicatesse de m’adresser.


Quant à ma présumée complaisance, j’ignorais que de nos jours, il était d’usage de réclamer une rémunération en échange d’une pointe de gentillesse ou de bienveillance, zut ! Je suis peut-être passé à côté d’une fortune. Et moi qui depuis des années, comme un grand dadais un peu niais, tente de me montrer aimable ou tout au moins civile, sans exiger la moindre contrepartie. Pourquoi personne ne m’a prévenu ? Les copains vous n’êtes pas sympas… Heureusement que madame « pas contente » était là.


J’ai bouclé mon droit de réponse. Madame, en découvrant votre profil, je constate que vous êtes autrice. Je propose d’acheter votre livre (dont le format numérique est d’ailleurs un peu plus cher que ceux dont je fais l’acquisition habituellement)… Je m’engage à le chroniquer… Si je l’aime, je le défendrai bec et ongles sans toucher un rond, si je le déteste, eh bien, afin de ne pas vous décevoir, je vous promets de le descendre en flèche.


Qu’en dites-vous ?


Sans rancune, madame « pas contente »… Et comme vous le formulez si bien vous-même, je vous prie d’agréer, bla bla bla.


Bon, moi je dis ça, je dis rien, mais je tenais vraiment à vous dire tout ça.









 







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