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  • Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Marie et le Loup de Rozenn Laloy

Bien plus compliqué qu'il n'y parait

Ni militant, ni sectaire, ni dogmatique.

             Bon, je dois admettre que les romances, ça n’est pas ma tasse de thé !


Non pas que je sois insensible aux belles histoires d’amour… Je suis fan de « Autant en emporte le vent » et du « Docteur Jivago » c’est pour dire ! Mais, alors que souvent le cadre d’un livre style « arlequin » n’est qu’un prétexte pour nous conter une gentille ritournelle fleur bleue, celui de « Marie et le loup » traite de la condition de l’animal exploité (surexploité) par l’homme et de façon souvent… Inhumaine.


Et là le bouquin prend tout son intérêt. Pourquoi parce qu’il n’est ni militant, ni sectaire, ni dogmatique. Il expose avec une objectivité qui fait plaisir les arguments (défendables) des uns comme celui des autres.


Ce livre plaide pour la réflexion, l’écoute, le dialogue et la tolérance.


Marie, belle comme une gravure de mode et Lucas, bellâtre pur, dur et viril, sont des caricatures des personnages de romance, certes ! Mais en fait, ils représentent les symboles intelligents et réfléchis de deux courants de pensée qui dans un premier temps s’affrontent, puis dans un second temps s’écoutent.


Bien sûr, parfois on trépigne d'impatience en clamant un peu bêtement devant sa liseuse : « Bon, tu vas l’embrasser une bonne fois pour toutes qu’on en finisse ! »


ET comme il (ou elle) ne passe pas à l'action, on revient à la charge, plus durement.


« Tu es trop nul (le) tu ne vois pas qu’il (elle) en pince grave pour toi ? Tout le monde le sait, lecteurs, auteure et même l’ensemble des personnages qui t’entourent. Il n’y a que toi qui es assez cruche pour ne pas t’en rendre compte. Dis donc, tu as de la pelure de saucisson végane devant les yeux  ou quoi ? »


Mais il faut accepter le jeu de ce genre littéraire et se laisser bercer, non pas par l’originalité des personnages et par leur côté « un pas en avant, deux pas en arrière », mais par la réelle évolution de leur analyse mutuelle, par les décors superbes qui nous sont dépeints, par la beauté sauvage de ces loups qui ne sont jamais très loin, par la truculence des seconds rôles, par la description juste de certains comportements extrêmes (et néfastes) et enfin par la qualité de l’écriture.


Humour, action et amour et sexe.  


Car l’auteur sait aussi bien illustrer de ses mots choisis une scène de procès, une scène de tonte, une scène de traite, une scène de bal, une scène de beuverie, qu’une chaude et torride scène d’amour. On s’y croirait et selon que l’on soit homme ou femme, on aimerait vraiment être, à cet instant précis, la divine Marie ou l'irrésistible Lucas.


Donc un bouquin qui fait rêver !





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