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Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

"Rose, me trouver sans te perdre" de Sylvie Etient


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Salut les indés.


Pour votre fête Mad'moisell' Rose J’voulais vous apporter des fleurs Mais j’n’ai pas pu trouver des roses Qu’aient votr' parfum et votr' fraîcheur ! Alors, j’ai marchandé un' broche Un montr' en or et d’autr's bijoux, Mais en fouillant dans l’fond d’mes poches J’n’ai trouvé qu’un' pièc' de cent sous ! Mais vous n’perdez rien… J’ai trouvé l’moyen D’vous donner quèqu’ chos' de bien !


De bien, c’est beaucoup dire, je n’ai qu’une modeste chronique à vous offrir… Chronique portant sur le dernier roman « fell-good » de Madame Sylvie Etient. « Rose », « me trouver sans te perdre ».


Pas simple comme objectif.


Lorsque j’ai débuté cette chronique, j’ai consulté les quelques neurones qui me restaient dans l’espoir de trouver une intro sympa, et soudain, tralala ! cette petite chanson, « ah, mademoiselle Rose » interprétée par Fernandel à la fin des années 30, s’est imposée en moi… et finalement j’ai estimé que les paroles collaient plutôt bien avec Rose, le personnage principal de ce roman.


Feel-good veut dire se sentir bien… Et c’est vrai qu’il est agréable de lire un roman qui aide à mieux vivre… Le bouquin fell-good, c’est de belles histoires, parfois avec des sujets graves, mais qui finissent bien et surtout, qui ont du sens. Donc, rien à voir avec de la romance facile un peu nunuche.


Rose est un personnage intéressant et peu commun. C’est une femme libre, une femme moderne, instruite, intelligente, drôle, indépendante et amoureuse. Malgré sa cinquantaine passée, malgré ses nombreuses compétences, son professionnalisme, sa carrière parisienne, son propre cabinet d’as du barreau, c’est une jeune femme, oui, j’ai bien dit jeune, qui sait encore écouter, apprendre… Et surtout changer… Quitter sa zone de confort, ça lui coute sans doute un peu, mais elle le fait… parce qu’elle en a besoin.


Elle remet tout en question. Ses rapports avec le confort, avec l’argent, avec les gens, avec son mari, avec ses amis, avec sa vie… à ses yeux, une avocate peut sans problème exercer le métier de modeste caissière. Il n’existe pas de sots métiers, mais de sottes gens. Puis, une caissière peut tout aussi bien devenir maraichère, saisonnière au temps des vendanges, romancière…


Toute expérience peut enrichir une vie.


Certains facheux évoqueront une dégringolade sociale, d’autres une régression fatale. Ils n’ont rien compris. Car ce qui arrive à Rose, elle l’a choisi, et cela constitue pour elle le contraire d’une descente aux enfers.


Elle se cherche, tout le temps, pour ses proches il est possible que cela devienne fatigant. Elle se questionne, elle réfléchit, elle juge, pas les autres, seulement sa propre existence, puis elle agit suivant les réponses qu’elle se donne. Elle peut se tromper… d’ailleurs, parfois, elle se trompe. Pas grave, quand elle voit venir l’impasse, quand elle s’égare, elle reprend son chemin, changeant simplement de direction. Au passage, elle ne peut s’empêcher d’apporter son aide à quelques égarés… ce n’est pas qu’elle soit particulièrement sociable, notre ex-avocate. Les voisins et autres squatteurs de palier, elle s’en passe volontier, mais elle est comme ça, à l’écoute des autres et sachant quand il est nécessaire de plaider ou d’intervenir.


Dans ce deuxième opus des aventures de Rose, Dame Sylvie, nous gratifie d’un bonus et d’une révélation peu commune. Elle déclare ne pas être la véritable auteure de son avant-dernier bouquin, un polar nommé « déclaré Absent » que j’ai eu le plaisir de lire et de chroniquer. Elle prétend même que c’est Rose, sa complice littéraire, qui l’a pensé et rédigé. Résultat, tout au long de cet ouvrage, nous assistons à la genèse puis à la naissance d’un roman policier bien réel né de l’imagination d’un personnage imaginaire.


Enfin, imaginaire, pas tant que ça… car Rose ressemble beaucoup à Sylvie… et réciproquement… disons que Rose et Sylvie sont deux personnalités presque semblables, vivant chacune dans des mondes parallèles… l’une est réalité, l’autre est fictionnelle.


Mais bon, vous le savez fort bien. Moi je dis ça, je dis rien


À bientôt les indés pour de nouvelles tranches de vie qui font du bien.





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Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire (Victor Hugo)



 







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