Voir la chronique
Ou la lire
Salut les indés.
Lire « Récit d’une gargouille en vadrouille » de Scarlett Lineti, m’a inspiré cette citation de Lamartine :
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »…
Puis, parvenu au mot « Fin » une seconde citation du même auteur s’est imposée à moi :
« Ignorant d’où je viens, incertain où je vais ».
Après tout, pourquoi pas ? Et si les gargouilles avaient une âme ? Et si, de là-haut, perchées sur leur corniche de pierre, elles nous contemplaient ?
Et si, fatiguées d’assumer leurs gouttières, lassées d’endurer la pollution de nos cités, elles prenaient soudain leur envol ? Pas seulement pour s’échapper, ni pour voir du pays, mais pour savoir… Pour réaliser ce que nombre d’êtres pensants ne peuvent s’empêcher d’accomplir un jour : partir en quête d’eux-mêmes, découvrir d’où ils viennent, débusquer leurs origines.
C’est ce type de voyage initiatique que nous propose Dame Scarllett avec cette courte histoire de gargouille en grande vadrouille.
Ce récit d’une gargouille est un périple riche de rencontres, de surprises, d’étonnement, de découvertes. Un voyage irréel un peu fou, dans un monde qui, s’il n’est pas vraiment parallèle au nôtre, demeure pourtant invisible à nos yeux.
Mais l’auteure, usant de sa capacité de voir les choses que l’on ne voit pas, s’est enfin décidée à nous raconter ce que l’on ne sait pas…
Tout n’est pas simple pour un objet inanimé lorsqu’il prend conscience d’exister. Fuyant une cathédrale en flammes, il lui faut décider… Demeurer de calcaire et affronter les feux de l’enfer, ou bien prendre son envol… Au risque de se mesurer à bien d’autres dangers, embûches aussi mystérieuses qu’inattendues…
Pour le plaisir du lecteur, la gargouille a choisi l’alternative d’étendre ses ailes… Tant mieux ! Elle ne regrettera pas son choix, le lecteur non plus d’avoir pris le risque de suivre ses pérégrinations.
« Reverrai-je sa petite silhouette de gargouille, coiffée jusqu’aux sourcils d’un de ces calots “à la mode” qu’elle fabriquait elle-même ! »
Scarlett Lineti… Vous m’avez amorcé, à présent, comme tout un chacun, j’attends la suite de l’irrésistible odyssée de notre aimée ailée « La Muraille ».
Decouvrez
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire (Victor Hugo)
Comentarios