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  • Photo du rédacteurJean Benjamin Jouteur

Trigger de Michel Juste

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Un bouquin au théme très actuel !


Un Trigger, c’est une gâchette, une détente d’arme à feu, en d’autres termes, le fameux » Pan ! t’es mort ! » qu’affectionnent tant les pistoleros du Far West.


C’est aussi un déclencheur. En langage informatique le trigger définit un dispositif logiciel qui provoque un traitement particulier en fonction d’événement prédéfini.


Bien trouvé ce titre, car il correspond parfaitement aux deux définitions.

Michel Juste est pharmacien clinicien, praticien hospitalier retraité, Rédacteur en chef d’une revue pharmaceutique et surtout diplômé d’éthique.


Comme chacun sait, ou pas, les valeurs éthiques sont, entre autres, l’intégrité, la probité et le désintéressement. Donc des valeurs liées aux personnes qui réunissent des qualités comme l’ouverture d’esprit, la justice, le courage. Je sais, tout ça devient plutôt rare, mais ce n’est pas par hasard que j’insiste sur le sens de ce mot et aussi sur le parcours de l’auteur.


Le bouquin possède deux facettes.


Il y a l’aspect onirique… Pas un rêve, plutôt un cauchemar qui à la dormeuse laisse de graves séquelles… Des séquelles physiques… Notre héroïne en réel danger… Les stigmates qu’elle porte au réveil le prouvent… Elle peut y laisser sa vie… Et ses proches peuvent être impactés…

À l’instar l’instar du film « Matrix » nous sommes presque dans une simulation virtuelle, mais au lieu d’une matrice créée par des machines douées d’intelligence afin d’asservir les êtres humains, nous avons une drogue, un médicament… Un produit expérimental qui fait mal.


Où sommes-nous vraiment ? En fait, on l’ignore… Ça reste très vague. Après un déplacement temporel, nous nous réveillons dans une société moyenâgeuse peuplée d’habitants peu accueillants, fort cruels, aux mœurs et coutumes assez discutables.

Le texte est teinté d’une bonne petite dose de sadisme, d’un généreux soupçon de voyeurisme, d’aventures épiques, de romance, de découverte… Et aussi d’espoir, de lutte et de fuite. On rentre dans l’aventure, on y est bien et… PAf… On se réveille…


Alors débute la seconde équipée et l’on tente comme l’héroïne de comprendre ce qui se passe…

Nous sortons de la quatrième dimension, pour pénétrer dans l’autre aspect du bouquin. Et celui-là fait bien plus peur que les tortionnaires et autres esclavagistes fantasmés de la première partie. Nous ne sommes plus dans le rêve, mais dans une effrayante réalité… Une réalité étonnamment d’actualité.

Tout de suite j’ai pensé au couplet de Jean Ferrat, dans sa chanson « berceuse pour un petit loupiot » vous connaissez ?

T’auras pas le phylloxéra, grâce aux vaccins systématiques

Pour engraisser des scélérats de l’industrie pharmaceutique


On pense aussi à ce très bon bouquin de John le Carré, « La constance du jardinier » qui avec moult détails inspirés de faits divers nous raconte l’histoire d’une femme assassinée au Kenya avec un de ses amis, médecin. Sa mort est due à l’enquête qu’elle menait sur les activités d’une firme pharmaceutique. Ce livre est dédié à Yvette Pierpaoli, militante humanitaire française qui trouva une mort plutôt louche en 1999, au cours d’une mission en Albanie.

On pense également a ce bio chimiste, Dominique Winand » qui déclare : « J’ai l’impression parfois d’être un gangster en travaillant dans le secteur des Big Pharma » »

Citons aussi ce médecin danois, « Peter Gotzsche » qui avance que l’industrie pharmaceutique ne vend pas des médicaments, mais des mensonges à propos des médicaments. Et que pour cela, elle recourt largement à des comportements criminels et à la corruption. Gotzsche et certains de ses collègues estiment que les connaissances accumulées sur les stratégies d’influence de ce lobby — le « Big Pharma » — pour augmenter ses profits, permettent de le comparer au crime organisé et à la Mafia.

Et enfin, on pense aux milliards de dollars qui sont derrière tout ça et bien sûr a la fameuse théorie du complot.


C’est ça, le deuxième aspect du bouquin…


Michel Juste, puis-je me permettre une question ? Êtes-vous un romancier tentant simplement de nous divertir en commettant un excellent, ouvrage très bien écrit et bien sûr excellemment documenté.

Ou bien êtes-vous un donneur d’alerte, très concerné par un sujet, que vous connaissez très bien et qui, sous prétexte d’un roman captivant, nous apporte de précieux renseignements susceptibles de nous prévenir d’un scandale existant ?

Des hommes comme Pasteur, Charcot, Laennec, Bichat, travaillaient sans doute pour le plus grand bien du genre humain… Qu’en est-il de ceux qui aujourd’hui financent les chercheurs ?


Quelle est votre réponse ? Un bouquin à lire, quoi qu’il en soit !











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