Voir la chronique
Ou la lire
Voleur de rêve, c’est le titre du bouquin dont je vais vous parler. Moi, j'aurais nommé cet ouvrage l’attrape rêve ou bien encore passeur de rêves. Bernard Agnès, son auteur, capture chimères, fantasmes, mythes et rêveries, il les épure, il les idéalise, il les spiritualise puis les partage sous forme d’émotions.
Sans chariboter, son bouquin est une incitation au beau.
J’aurais aimé vous proposer une citation, un cours extrait ou même un paragraphe entier, mais comment choisir dans cette foison de mots si bien tournés, de situations si parlantes, si imagées ?
Ce livre est un film, un long-métrage, une cascade d’instants précieux saisis par l’objectif indiscret d’un polaroïd toujours aux aguets. Il est également un plein panier d’histoires..
Histoires d'amours avec un grand S.
Amour naïf et passionnel s'amusant de deux éternels ados. Un garçon, une fille qui vont se découvrir et se redécouvrir à travers cette vie qu’ils sculptent à deux.
Amour de l’art, de la beauté, du corps humain sublimé par la main d’artistes qu’ils soient peintres, photographes, sculpteurs, cinéastes ou auteurs.
Amour du voyage, de la découverte. Découverte des autres, mais également découverte de soi, et puis aussi de tous ces ailleurs que l’on ignore, de tous ces endroits et gens que l’on ne sait pas encore.
Amour de ces étranges entités grouillantes de vie que l’on nomme villes. Marseille, Venise, Rome, Gênes, Syracuse, Athènes, j’en passe !
Amour d'un pays... ah la Botte ! troublante Italie que j’aime tant moi aussi !
Elle est si joliment et justement dépeinte que tout au long des nombreux chapitres qui lui sont consacrés, j'ai cru me trouver aux côtés de Patrick et Lo, mes compagnons de voyage.
Patrick, pour info, c’est le nom de scène de celui qui nous offre ces pages invitants tout voyageurs devenus pantouflards à repartir, à reprendre sa route, à découvrir encore et toujours.
J'ai vécu un grand nombre de ces moments magiques que Bernard nous conte.
J'ai gravi à pied les pentes de l'Etna
J'ai erré dans les ruelles étroites de Syracuse
J'ai rêvé de la Grèce antique devant l'Acropole
Je me suis perdu dans le Cannaregio, le fameux ghetto de Venise
J'ai aimé très fort et dans la rue une femme d’Aix à Marseille en passant par la corniche et la route des crêtes.
À Saint-Pierre du Vatican, troublé par la foi des autres, j'ai pleuré devant la piéta de Michel-Ange... Quelle beauté ! Quelle pureté !
Je me suis vu tour à tour écrivain, photographe, cinéaste, comédien, metteur en scène, peintre et sculpteur. Certaines de ses visions se sont transformées pour moi en merveilleuses réalités...
Merci, Bernard Agnes, merci de m'avoir fait revivre tout ça. Comme vous le dites si bien : "Nostalgie, quand tu nous tiens !"
Et vous lecteurs, lisez ce bouquin, il coûte bien moins cher qu'un billet d'avion, mais il est bien plus rapide. Le soir, après avoir parcouru quelques pages, lorsque vous déposerez l'ouvrage sur la table de nuit, lorsque vous fermerez les yeux... en partageant avec vous son panel de rêves, il vous fera voyager.
Moi je dis rien, mais je dis ça !
Cher Jean B Jouteur
J’ai adoré ta critique, et dans ta vidéo je t’ai trouvé magistral. Tu m’as fait me souvenir lorsque j’étais prof et que j’enseignais à mes élèves en utilisant le théâtre.
J’ai aimé toutes les idées que tu as semées mais je ne reviendrai que sur quelques points.
Il est bon que tu aies fait ressortir ce mélange, cette incertitude entre rêve et réalité dans les scènes sensuelles.
Tu nous as accompagnés dans nos voyages mais dans ton dernier roman j’ai moi aussi eu parfois l’impression de t’accompagner dans certains de tes voyages, tes courses en moto, entre Marseille et Cassis puis sur la route des Crêtes m’ont rappelé bien des souvenirs, des virées en voiture avec…