Le roman « La Malédiction de Morphée » de Gwénaëlle Fradet est une œuvre intrigante et profonde.
L’histoire oscille entre rêve et réalité, plongeant le lecteur dans un univers sombre et mystérieux. Le personnage principal, une femme dont la vie bascule après une fausse couche due à une chute dans les escaliers, se retrouve confronté à un enfer quotidien. Elle s’échappe de cette réalité anéantissante en se réfugiant dans le sommeil et surtout en faisant appel au dieu des rêves : Morphée…
Hé oui, Morphée est Dieu et non pas une déesse comme beaucoup le pensent à tort.
Bref !
Morphée se matérialise un jour devant elle, lui offrant la vision d’une existence totalement différente. Séduite, mais a-t-elle le choix ? Par cette perspective, elle signe une sorte de pacte avec lui.
Cependant, le prix à payer pour cette métamorphose est bien plus élevé qu’elle ne l’imaginait. Le destin et les forces maléfiques entrent en jeu, compliquant encore davantage sa situation.
Mes impressions
L’écriture de l’auteure est soignée et immersive, mais elle peut également être exigeante pour le lecteur. Le monologue statique et intimiste qui caractérise le récit pourrait en dérouter certains, mais il offre une réelle profondeur émotionnelle et une réflexion sur la vie, la mort et la métamorphose.
« La Malédiction de Morphée » est un roman à la fois sombre et captivant qui, s’il ne se lit pas d’une traite à la façon d’un polar, pousse à la réflexion.
Les thèmes abordés
Ils sont nombreux, intenses et, je dirais, essentiels.
Tout d’abord, la métamorphose et l’identité. Le personnage principal subit une transformation radicale, passant d’une envie de mourir à celle de vivre… autrement. Cette métamorphose qu’elle subit remet en question son identité et sa perception d’elle-même… Et peut-être aussi un peu la nôtre.
Le rêve et la réalité. L’alternance entre rêve et réalité est un élément central du roman. Le pacte avec Morphée brouille les frontières entre ces deux mondes, créant une tension permanente. Le lecteur ne sait plus trop où il en est. Il relit certains chapitres. Cartésiens s’abstenir, il convient d’accepter l’allégorie que nous impose l’auteure pour entrer dans cette histoire.
La souffrance et la quête de sens. La protagoniste vit un enfer quotidien, cherchant désespérément un sens à sa souffrance. Le roman explore la douleur psychologique et la recherche de réponses.
Le destin et les forces surnaturelles. Le destin joue un rôle crucial dans l’histoire, tout comme les forces maléfiques qui entourent le pacte avec Morphée. Ces éléments mystérieux ajoutent une dimension tragique au récit.
La solitude et l’introspection. Le monologue statique et intimiste du personnage principal (Personnage pratiquement unique) met en lumière sa solitude et son introspection profonde. Du coup, le lecteur est invité à réfléchir lui aussi sur sa propre existence.
Pour résumer
Pour résumer « La Malédiction de Morphée » explore des thèmes universels tels que l’identité, la souffrance et la quête de sens, tout en mêlant habilement le fantastique et la réalité.
Un livre dur et sans concession, qui demeurera dans un coin de la mémoire de ceux qui le liront, en tout cas, il demeurera dans la mienne.
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